Réalisation pérenne dans la cour du Pradel, Domaine Olivier de Serres à Mirabel (07)
Impression numérique sur bâche : 350x250cm
Préface d' Alain JUTON
Plaquette éditée pour l’inauguration
Il y a dans les photographies des paysages et des arbres de Bernadette Tintaud comme une volonté de montrer l’émanation de ceux-ci, c’est à dire d’aller aux origines.
C’est dans « les plis de l’Histoire et de la Mémoire » que Bernadette Tintaud est allée à la rencontre d’Olivier de Serres, humaniste et agronome ayant vécu et travaillé sur son Domaine du Pradel il y a quatre siècles. Il y a quelques années l’artiste catalan Josep Grau Garriga avait été également à la rencontre de l’illustre ancien propriétaire du Pradel aboutissant à papiers, collages, tapisseries sur l’Homme et son Domaine. Aujourd’hui, Bernadette Tintaud a renouvelé cette singulière initiative et s’est intéressée « à mettre sous son objectif » ce qui avait été hier et ce qui est ou reste aujourd’hui. De la structure des jardins d’antan mise à jour par les travaux in situ de l’archéologue Anne Allimant, aux chênes ancestraux et aux lettres du « Maître du Pradel » qui nous restent, elle a « tissé » une image qui nous invite a cet indispensable « aller et retour » entre hier et aujourd’hui afin de penser ce lieu pour demain.
« LIEUX », tel est le titre de cette œuvre, oriflamme héraldique à l’entrée de la partie sud du Domaine, sur le mur du bâtiment, « rayant » ainsi l’horizon du Pratum , nous invitant à aller au delà de l’image comme au delà de ce bâtiment pour découvrir au « cœur » du Domaine le paysage et la perception que nous en avons ainsi que d’autres propositions plastiques contemporaines interrogeant Olivier de Serres, ses travaux et pensées.
« LIEUX » tel est le nom des chapitres du « Théâtre d’Agriculture et Mesnage des Champs », l’ouvrage essentiel d’Olivier de Serres. Les « Lieux du Théâtre» sont les endroits « où cela se passe ». C’est donc à une invitation à cheminer sur ce site « pétri » d’histoire afin d’aller à la rencontre des « plis » où le questionnement de la connaissance et de ce qui va se construire doit nous aider à envisager le futur qui est toujours « la seconde suivante du présent ». L’œuvre d’art est bien ici dans une de ses « fonctions » : celle d’avant garde.