Arbres Horizons, 2001


L’arbre - jalon, repère, arche ou porte - marque le paysage de sa verticalité. L’horizon, ligne dont l’approche est toujours reculée, n’est appréhendé par le regard que par des plans successifs, franchissements de frontières qui permettent le voyage de l’œil et de l’esprit d’un ici à un là-bas. Mes différentes interventions plastiques (dématérialisation opérée à la prise de vue,  au tirage par blanchiment ou virage…) impriment un rythme au paysage, font que le sujet photographié n’est plus figé, saturé d’indices visuels, mais devient le réceptacle de vides et de tensions. C’est ainsi que le paysage est lieu de passage et de métamorphoses. Mettre le temps en marche et redonner au présent vif de l’image sa fonction d’événement, de point de départ. 

B. Tintaud, 2001