Jean-Pierre Chevais, 1991


Il est l’homme ouvert traversé travaillé en lui-même par lui-même
aussi par le mouvement de l’air le jeu de la lumière
il est un mais plusieurs
un pied embrasé par le rai sous la porte sud — à peine entrouverte elle claque
l’autre brûlé par le rai sous la porte nord — à jamais elle est close
la marche pourtant l’avance lente à la mesure du vide
et l’espace — un trou qui s’ouvre sur lui-même
et le temps — une porte dont la porte est perdue

Jean-Pierre Chevais
Ecrit pour la série Anonymes, 1991